Histoire du Consulat et de l'Empire, (Vol. 18/20)

Histoire du Consulat et de l'Empire, (Vol. 18/20) - faisant suite à l'Histoire de la Révolution Française

Dernires oprations des Franais demeurs dans les diverses parties de l'Europe. Campagne du gnral Maison en Flandre, et dfense d'Anvers par le gnral Carnot. Reddition d'Anvers, et conditions de cette reddition. La dsertion s'introduit parmi les troupes franaises. Fermet du gnral Maison en prsence d'un mal qui menace de laisser la France sans arme. Longue et mmorable rsistance du marchal Davout Hambourg. Conditions auxquelles il se rend aprs avoir sauv une nombreuse arme et un riche matriel. Noble conduite du prince Eugne en Italie. L'arme franaise ramene d'Italie par le gnral Grenier. vnements aux Pyrnes. Les nouvelles de Paris tant arrives trop tard pour arrter les hostilits, les Anglais et les Franais en viennent aux mains une dernire fois. Sanglante bataille de Toulouse. Armistice sur toutes les frontires. Situation du comte d'Artois aprs son entre Paris. Question de savoir quel titre il administrera provisoirement le royaume. Le Snat ne veut reconnatre sa qualit de lieutenant gnral qu' la condition d'un engagement formel l'gard de la Constitution. Irritation de M. le comte d'Artois et de ses amis. Le duc d'Otrante imagine un moyen de transaction qui est adopt. Le Snat se rend aux Tuileries, et investit le comte d'Artois de la lieutenance gnrale, la suite d'une dclaration par laquelle le prince, se portant fort pour Louis XVIII, promet l'adoption des principales bases de la (p.~2) Constitution snatoriale. Premiers actes de l'administration du comte d'Artois. Le gouvernement provisoire converti en conseil du Prince. Composition du ministre. Envoi de commissaires extraordinaires dans les diverses parties de la France. Souffrances des provinces occupes, et soulagements qu'on s'efforce de leur procurer. Nouveaux cantonnements assigns aux armes franaises. La conscription de 1815 libre. Mesures financires de M. Louis. Sa ferme rsolution de payer toutes les dettes de l'tat, de maintenir les impts, et spcialement les droits runis. Rapidit avec laquelle le crdit commence s'tablir, sous la double influence de ce ministre et de la paix. Changements transitoires apports nos tarifs commerciaux. La souffrance des provinces occupes va croissant. On entame prcipitamment une ngociation pour obtenir l'vacuation du territoire par les armes coalises. On ne peut parler de l'vacuation des provinces franaises sans provoquer une demande semblable l'gard des provinces trangres occupes par nos troupes. Dans l'impossibilit de refuser la rciprocit, on consent par la convention du 23 avril vacuer Hambourg, Anvers, Flessingue, Berg-op-Zoom, Mons, Luxembourg, Mayence, et en gnral les places les plus importantes de l'Europe. On ne s'aperoit pas d'abord de l'imprudence de cette convention, qui devient bientt un sujet d'amers reproches. Mouvement rapide qui s'opre dans les esprits depuis l'entre de M. le comte d'Artois. La masse de la population familiarise avec l'ide du retour des Bourbons se donne bientt eux sans rserve, mais les emportements du parti royaliste irritent les rvolutionnaires et les bonapartistes, et provoquent de la part des uns et des autres de vives rcriminations. M. le comte d'Artois commet certaines imprudences qui font dsirer ses amis clairs la prompte arrive du Roi. Divers messages adresss Louis XVIII, et peinture qu'on lui fait de l'tat de la France. Sur ce qu'on lui dit que son adhsion la Constitution du Snat n'est pas indispensable, il diffre de se prononcer, et s'achemine lentement vers la France. Son sjour Londres. Enthousiasme que sa prsence provoque chez les Anglais. Imprudente allocution par laquelle il dclare qu'aprs Dieu c'est l'Angleterre qu'il a le plus d'obligations. Dbarquement de Louis XVIII Calais. Son voyage travers les dpartements du nord, et son arrive Compigne. Empressements dont il est l'objet surtout de la part des marchaux, auxquels il fait l'accueil le plus flatteur. Impatience qu'on a de le connatre. Caractre de Louis XVIII et du comte d'Artois, et diffrences remarquables entre les deux frres. Entrevue de M. de Talleyrand avec le Roi. Soins de ce dernier luder tous les engagements. Visite de l'empereur Alexandre Compigne, et inutilit de ses efforts pour faire couter quelques conseils. Louis XVIII n'est pas contraire l'ide d'une constitution, mme trs-librale, mais il veut la donner lui-mme, afin de maintenir entier le principe de son autorit. Il est convenu qu'avant d'entrer Paris il s'arrtera Saint-Ouen, et fera une dclaration gnrale, confirmative de celle du comte d'Artois, et destine (p.~3) consacrer les bases de la Constitution snatoriale. Sjour Saint-Ouen, et dclaration de Saint-Ouen date du 2 mai 1814. Entre de Louis XVIII Paris le 3 mai. La population parisienne lui fait l'accueil le plus cordial. Louis XVIII se saisit du pouvoir, et constitue le Conseil royal. Premire sance de ce conseil, dans laquelle on touche sommairement toutes les questions. Vues gnrales sur l'arme, la marine, les finances. M. Louis persiste dans ses deux principes: respect des dettes contractes, et maintien des impts ncessaires. Proclamation royale relativement aux droits runis. Ajournement de la question de la conscription. Louis XVIII se montre dcid rtablir l'ancienne maison militaire du Roi, et mme l'augmenter considrablement. Aucun membre du Conseil n'ose rsister cette imprudente rsolution. Nouveaux efforts pour faire cesser les souffrances des provinces occupes. On s'aperoit que la convention du 23 avril en nous privant de gages prcieux, n'a pas avanc d'un jour le dpart des armes coalises. Les monarques allis promettent de donner de nouveaux ordres leurs armes, et Louis XVIII fait une proclamation pour ordonner aux autorits locales de dsobir aux rquisitions des gnraux trangers. Impatience de conclure la paix. M. de Talleyrand reoit mission de la ngocier. Nouvelle faute de prcipitation semblable celle qu'on a commise en signant la convention du 23 avril. Il vaudrait mieux que le sort de la France ne ft rgl qu' Vienne en mme temps que celui de toutes les puissances, parce qu'on les trouverait divises et qu'on pourrait esprer de l'appui. M. de Metternich comprend au contraire l'intrt qu'ont les puissances coalises traiter tout de suite avec la France, et remettre la solution des questions europennes au congrs gnral qui doit se runir Vienne. Le gouvernement royal ne devine pas ce calcul profond, et par impatience de se faire un mrite de la paix, s'attache la conclure immdiatement. Le retour aux frontires de 1790 pos en principe irrvocable. Cette frontire adopte, avec quelques additions. L'le de France excepte de la restitution de nos colonies. Noble rsistance du Roi toute contribution de guerre. Il l'emporte, grce la fermet que lui et le gouvernement dploient en cette circonstance. Conservation des muses. Trait de Paris du 30 mai 1814. Tandis qu'on ngocie la paix, on s'occupe aussi de la Constitution. Le Roi ne veut pas en confier le travail au Conseil royal, et la prpare avec MM. de Montesquiou, Dambray, Ferrand, Beugnot. Ses vues librales, dues son sjour en Angleterre, mais toutes subordonnes une condition, c'est que la nouvelle Constitution manera exclusivement de l'autorit royale. Diverses questions leves. Facilit du Roi sur toutes choses, le principe auquel il tient tant accord. Le projet de Constitution soumis deux commissions, l'une du Snat, l'autre du Corps lgislatif. Titre de Charte constitutionnelle donn la nouvelle Constitution. Les souverains trangers ne voulant pas quitter Paris avant l'entier accomplissement des promesses de (p.~4) Saint-Ouen, on fixe au 4 juin la sance royale o doit tre proclame la Charte. Sance royale du 4 juin; effet heureux de cette sance. Proclamation de la Charte, dpart des souverains trangers, constitution dfinitive du gouvernement des Bourbons. ......Buy Now (To Read More)

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Ebook Number: 65990
Author: Thiers, Adolphe
Release Date: Aug 4, 2021
Format: eBook
Language: French