Histoire du Consulat et de l'Empire, (Vol. 16 / 20)

Histoire du Consulat et de l'Empire, (Vol. 16 / 20) - faisant suite à l'Histoire de la Révolution Française

Napolon se hte peu d'arriver Dresde, afin de diffrer sa rencontre avec M. de Bubna. Ses dispositions pour le campement, le bien-tre et la sret de ses troupes pendant la dure de l'armistice. Son retour Dresde et son tablissement dans le palais Marcolini. peine est-il arriv que M. de Bubna prsente une note pour dclarer que la mdiation de l'Autriche tant accepte par les puissances belligrantes, la France est prie de nommer ses plnipotentiaires, et de faire connatre ses intentions. En rponse cette note, Napolon lve des difficults de forme sur l'acceptation de la mdiation, et vite de s'expliquer sur le dsir exprim par M. de Metternich de venir Dresde. Conduite du cabinet autrichien en recevant cette rponse. M. de Metternich se rend auprs des souverains allis pour convenir avec eux de tout ce qui est relatif la mdiation. Il obtient l'acceptation formelle de cette mdiation, et repart aprs avoir acquis la connaissance prcise des intentions des allis. Comme l'avait prvu M. de Metternich, Napolon en apprenant cette entrevue, veut le voir, et l'invite se rendre Dresde. Arrive de M. de Metternich dans cette ville le 25 juin. Discussions pralables avec M. de Bassano sur la mdiation, sur sa forme, sa dure, et la manire de la concilier avec le trait d'alliance. Entrevue avec Napolon. Entretien orageux et clbre. Napolon, regrettant les emportements imprudents auxquels il s'est livr, charge M. de Bassano de reprendre l'entretien avec M. de Metternich. Nouvelle entrevue dans laquelle (p. 2) Napolon, dployant autant de souplesse qu'il avait d'abord montr de violence, consent la mdiation, mais en arrachant M. de Metternich une prolongation d'armistice jusqu'au 17 aot, seule chose laquelle il tnt, dans l'intrt de ses prparatifs militaires. Acceptation formelle de la mdiation autrichienne, et assignation du 5 juillet pour la runion des plnipotentiaires Prague. Retour de M. de Metternich Gitschin auprs de l'empereur Franois. La ncessit de s'entendre avec la Prusse et la Russie sur la prolongation de l'armistice et sur l'envoi des plnipotentiaires Prague entrane un nouveau dlai, d'abord jusqu'au 8, puis jusqu'au 12 juillet. Napolon, auquel ces dlais convenaient, s'en rjouit en affectant de s'en plaindre, et en fait natre de nouveaux en partant lui-mme pour Magdebourg. Son dpart le 10 juillet. Il apprend en route les vnements d'Espagne. Ce qui s'tait pass dans ce pays depuis que les Anglais avaient t expulss de la Castille, et que les armes du centre, d'Andalousie et de Portugal avaient t runies. Projets de lord Wellington pour la campagne de 1813. Il se propose de marcher sur la Vieille-Castille avec 70 mille Anglo-Portugais et 20 mille Espagnols. Projets des Franais. Possibilit en oprant bien de tenir tte aux Anglais, et de les rejeter mme en Portugal. Nouveaux conflits entre l'autorit de Paris et celle de Madrid, et fcheuses instructions qui en sont la suite. Il rsulte de ces instructions et de la lenteur de Joseph vacuer Madrid une nouvelle dispersion des forces franaises. Reprise des oprations en mai 1813. Quatre divisions de l'arme de Portugal ayant t envoyes au gnral Clausel dans le nord de la Pninsule, Joseph, qui aurait pu runir 76 mille hommes contre lord Wellington, n'en a que 52 mille lui opposer. Retraite sur Valladolid et Burgos. Le manque de vivres prcipite notre marche rtrograde. Deux opinions dans l'arme, l'une consistant se retirer sur la Navarre afin d'tre plus sr de rejoindre le gnral Clausel, l'autre consistant se tenir toujours sur la grande route de Bayonne afin de couvrir la frontire de France. Les ordres ritrs de Paris font incliner Joseph et Jourdan vers cette dernire opinion. Nombreux avis expdis au gnral Clausel pour l'engager se runir l'arme entre Burgos et Vittoria. Retraite sur Miranda del Ebro et sur Vittoria. Esprance d'y rallier le gnral Clausel. Malheureuse inaction de Joseph et de Jourdan dans les journes du 19 et du 20 juin. Funeste bataille de Vittoria le 21 juin, et ruine complte des affaires des Franais en Espagne. qui peut-on imputer ces dplorables vnements? Irritation violente de Napolon contre son frre Joseph, et ordre de le faire arrter s'il vient Paris. Envoi du marchal Soult Bayonne pour rallier l'arme, et reprendre l'offensive. Retour de Napolon Dresde, aprs une excursion de quelques jours Torgau, Wittenberg, Magdebourg et Leipzig. Suite des ngociations de Prague. MM. de Humboldt et d'Anstett nomms reprsentants de la Prusse et de la Russie au congrs de Prague. Ces ngociateurs, rendus le 11 juillet Prague, se plaignent amrement de n'y pas voir arriver les plnipotentiaires (p. 3) franais au jour convenu. Chagrin et dolances de M. de Metternich. Napolon, revenu le 15 Dresde, aprs avoir diffr sous divers prtextes la nomination des plnipotentiaires franais, dsigne enfin MM. de Narbonne et de Caulaincourt. Une fausse interprtation donne la convention qui prolonge l'armistice lui fournit un nouveau prtexte pour ajourner le dpart de M. de Caulaincourt. Son esprance en gagnant du temps est de faire remettre au 1er septembre la reprise des hostilits. Redoublement de plaintes de la part des plnipotentiaires, et dclaration de M. de Metternich qu'on n'accordera pas un jour de plus au del du 10 aot pour la dnonciation de l'armistice, et du 17 pour la reprise des hostilits. La difficult souleve au sujet de l'armistice tant leve, Napolon expdie M. de Caulaincourt avec des instructions qui soulvent des questions de forme presque insolubles. Pendant ce temps il quitte Dresde le 25 juillet pour aller voir l'Impratrice Mayence. Finances et police de l'Empire durant la guerre de Saxe; affaires des sminaires de Tournay et de Gand, et du jury d'Anvers. Retour de Napolon Dresde le 4 aot, aprs avoir pass la revue des nouveaux corps qui se rendent en Saxe. Vaines difficults de forme au moyen desquelles on a mme empch la constitution du congrs de Prague. M. de Metternich dclare une dernire fois que si le 10 aot minuit les bases de paix n'ont pas t poses, l'armistice sera dnonc, et l'Autriche se runira la coalition. Pense vritable de Napolon dans ce moment dcisif. Ne se flattant plus d'empcher la Russie et la Prusse de reprendre les hostilits le 17 aot, il voudrait, en ouvrant une ngociation srieuse avec l'Autriche, diffrer l'entre en action de celle-ci. Il entame effectivement avec l'Autriche une ngociation secrte qui doit tre conduite par M. de Caulaincourt et ignore de M. de Narbonne. Ouverture de M. de Caulaincourt M. de Metternich le 6 aot, quatre jours avant l'expiration de l'armistice. Surprise de M. de Metternich. Sa rponse sous quarante-huit heures, et dclaration authentique des intentions de l'Autriche, donne au nom de l'empereur Franois. Avantages tout fait inesprs offerts Napolon. Nobles efforts de M. de Caulaincourt pour dcider Napolon accepter la paix qu'on lui offre. Contre-proposition de celui-ci, envoye seulement le 10, et juge inacceptable par l'Autriche. Le 10 aot s'tant pass sans l'adoption des bases proposes, l'Autriche dclare le congrs de Prague dissous avant qu'il ait t ouvert, et proclame son adhsion la coalition. Napolon, prouvant un moment de regret, ordonne, mais inutilement, M. de Caulaincourt de prolonger son sjour Prague. L'empereur de Russie ayant prcd le roi de Prusse en Bohme, et ayant confr avec l'empereur Franois, dclare, au nom des souverains allis, les dernires propositions de Napolon inacceptables. Retour et noble affliction de M. de Caulaincourt. Dpart de Napolon de Dresde le 16 aot. Sa confiance et ses projets. Profondeur de ses conceptions pour la seconde partie de la campagne de 1813. Il prend le cours de l'Elbe pour ligne de dfense, et se propose de manuvrer concentriquement autour de Dresde, afin (p. 4) de battre successivement toutes les masses ennemies qui voudront l'attaquer de front, de flanc ou par derrire. Projets de la coalition et forces immenses mises en prsence dans cette guerre gigantesque. L'arme de Silsie, commande par Blucher, tant la premire en mouvement, Napolon marche elle pour la rejeter sur la Katzbach. Combats des 20, 21 et 22 aot, la suite desquels Blucher est oblig de se replier derrire la Katzbach. Napolon apprend le 22 au soir l'apparition de la grande arme des coaliss sur les derrires de Dresde. Son retour prcipit sur Dresde. Il s'arrte Stolpen, et forme le projet de dboucher par Knigstein, afin de prendre l'arme coalise revers, et de la jeter dans l'Elbe. Les terreurs des habitants de Dresde et les hsitations du marchal Saint-Cyr en cette circonstance dtournent Napolon de la plus belle et de la plus fconde de ses conceptions. Son retour Dresde le 26, et inutile attaque de cette ville par les coaliss. Clbre bataille de Dresde livre le 27 aot. Dfaite complte de l'arme coalise et mort de Moreau. Position du gnral Vandamme Pterswalde sur les derrires des allis. Nouveau et vaste projet sur Berlin qui dtourne Napolon des oprations autour de Dresde. Dsastre du gnral Vandamme Kulm amen par le plus singulier concours de circonstances. Consquences de ce dsastre. Retour de confiance chez les coaliss et aggravation de la situation de Napolon, dont les dernires victoires se trouvent annules. Sa situation au 30 aot 1813. ......Buy Now (To Read More)

Product details

Ebook Number: 63576
Author: Thiers, Adolphe
Release Date: Oct 29, 2020
Format: eBook
Language: French