Histoire du Consulat et de l'Empire, (Vol. 15 / 20)

Histoire du Consulat et de l'Empire, (Vol. 15 / 20) - faisant suite à l'Histoire de la Révolution Française

vnements qui se passaient en Europe pendant l'expdition de Russie. Situation difficile de l'Angleterre; dtresse croissante du commerce et des classes ouvrires; dsir gnral de la paix. Assassinat de M. Perceval, principal membre du cabinet britannique. Sans la guerre de Russie, cette mort, quoique purement accidentelle, aurait pu devenir l'occasion d'un changement politique. tous les maux qui rsultent pour l'Angleterre du blocus continental s'ajoute le danger d'une guerre imminente avec l'Union amricaine. O en taient restes les questions de droit maritime entre l'Europe et l'Amrique. Renonciation de la part des Amricains au systme de non-intercourse, en faveur des puissances qui leur restitueront les lgitimes droits de la neutralit. Saisissant cette occasion, Napolon promet de rvoquer les dcrets de Berlin et de Milan, si l'Amrique obtient le rappel des ordres du conseil, ou si dfaut elle fait respecter son pavillon. L'Amrique accepte cette proposition avec empressement. Ngociation qui dure plus d'une anne pour obtenir de l'Angleterre la rvocation des ordres du conseil. Enttement de l'Angleterre dans son systme, et refus des propositions amricaines, fond sur ce que la rvocation des dcrets de Berlin et de Milan n'est pas sincre. Puriles contestations de la diplomatie britannique sur ce sujet. Napolon ne se bornant plus une simple promesse de rvocation, rend le dcret du (p. 2) 28 avril 1811, par lequel les dcrets de Berlin et de Milan sont, par rapport l'Amrique, rvoqus purement et simplement. L'Angleterre contestant encore un fait devenu vident, les Amricains sont disposs lui dclarer la guerre. Dernires hsitations de leur part dues aux procds malentendus de Napolon, et aux dispositions des divers partis en Amrique. tat de ces partis. Fdralistes et rpublicains. Le prsident Maddisson. La guerre rsolue d'abord pour 1811 est remise 1812. Les violences redoubles de l'Angleterre, et surtout la presse exerce sur les matelots amricains, dcident enfin le gouvernement de l'Union. Le prsident Maddisson propose une suite de mesures militaires. Vive agitation dans le congrs, et dclaration de guerre l'Angleterre. Importance de cet vnement, et consquences qu'il aurait pu avoir sans le dsastre de Russie et sans les vnements d'Espagne. tat de la guerre dans la Pninsule. Dgot croissant de Napolon pour cette guerre. Situation dans laquelle il avait laiss les choses en partant pour la Russie, et rsolution qu'il avait prise de dfrer le commandement en chef au roi Joseph. Comment ce commandement avait t accept dans les diverses armes qui occupaient la Pninsule. tat des armes du Nord, de Portugal, du Centre, d'Andalousie et d'Aragon. Rsistance l'autorit de Joseph dans tous les tats-majors, except dans celui de l'arme de Portugal, qui avait besoin de lui. Projets de lord Wellington, videmment dirigs contre l'arme de Portugal. Joseph, clair par le marchal Jourdan, son major gnral, discerne parfaitement le danger dont on est menac, et le signale aux deux armes du Nord et d'Andalousie, qui sont seules en mesure de secourir efficacement l'arme de Portugal. Refus des gnraux Dorsenne et Caffarelli, qui sont successivement appels commander l'arme du Nord. Refus du marchal Soult, commandant en Andalousie, et ses longues contestations avec Joseph. Situation grave et difficile de l'arme de Portugal, place sous l'autorit du marchal Marmont. Oprations prliminaires de lord Wellington au printemps de 1812. Voulant empcher les armes d'Andalousie et de Portugal de se porter secours l'une l'autre, il excute une surprise contre les ouvrages du pont d'Almaraz sur le Tage. Enlvement et destruction de ces ouvrages par le gnral Hill les 18 et 19 mai. Aprs ce coup hardi, lord Wellington passe l'Aguda dans les premiers jours de juin. Sa marche vers Salamanque. Retraite du marchal Marmont sur la Torms. Attaque et prise des forts de Salamanque. Retraite du marchal Marmont derrire le Douro. Situation et force des deux armes en prsence. Le marchal Marmont, aprs avoir appel lui la division des Asturies, et runi environ quarante mille hommes, n'attendant plus de secours ni de l'arme du Nord, ni de celle d'Andalousie, ni mme de celle du Centre, se dcide repasser le Douro, afin de forcer les Anglais rtrograder. Il espre les loigner par ses manuvres, sans tre expos leur livrer bataille. Passage du Douro, marche heureuse sur la Torms, et retraite des Anglais sous Salamanque, (p. 3) la position des Arapiles. Le marchal Marmont essaye de manuvrer encore autour de la position des Arapiles, afin d'obliger lord Wellington rentrer en Portugal. Au milieu de ces mouvements hasards, les deux armes s'abordent, et en viennent aux mains. Bataille de Salamanque, livre et perdue le 22 juillet. Le marchal Marmont, gravement bless, est remplac par le gnral Clausel. Funestes consquences de cette bataille. Pendant qu'on la livrait, le roi Joseph, qui n'avait pu dcider les diverses armes secourir celle de Portugal, avait pris le parti de la secourir lui-mme, mais sans l'en avertir temps. Inutile marche de Joseph sur Salamanque la tte d'une force de treize quatorze mille hommes. Il passe quelques jours au del du Guadarrama, afin de ralentir les progrs de lord Wellington, et de dgager l'arme de Portugal vivement poursuivie. Grce sa prsence et la vigueur du gnral Clausel, on sauve les dbris de l'arme de Portugal qu'on recueille aux environs de Valladolid. tat moral et matriel de cette arme, toujours malheureuse malgr sa vaillance. Profond chagrin de Joseph menac d'avoir bientt les Anglais dans sa capitale. N'ayant plus d'autre ressource, il ordonne, d'aprs le conseil du marchal Jourdan, l'vacuation de l'Andalousie. Ses ordres impratifs au marchal Soult. Aprs avoir poursuivi quelques jours l'arme de Portugal, lord Wellington, ne rsistant pas au dsir de faire Madrid une entre triomphale, abandonne la poursuite de cette arme, et pntre dans Madrid le 12 aot. Joseph, oblig d'vacuer sa capitale, se retire vers la Manche, et, dsesprant d'tre rejoint temps par l'arme d'Andalousie, se rfugie Valence. Horribles souffrances de l'arme du Centre et des familles fugitives qu'elle trane sa suite. Elle trouve heureusement bon accueil et abondance de toutes choses auprs du marchal Suchet. Le marchal Soult, averti par Joseph de sa retraite sur Valence, se dcide enfin vacuer l'Andalousie, et prend la route de Murcie pour se rendre Valence. Dpches qu'il adresse Napolon afin d'expliquer sa conduite. Hasard qui fait tomber ces dpches dans les mains de Joseph. Irritation de Joseph. Son entrevue avec le marchal Soult Fuente de Higuera le 3 octobre. Confrence avec les trois marchaux Jourdan, Soult et Suchet sur le plan de campagne suivre pour reconqurir Madrid, et rejeter les Anglais en Portugal. Avis des trois marchaux. Sagesse du plan propos par le marchal Jourdan, et adoption de ce plan. Les deux armes d'Andalousie et du Centre runies marchent sur Madrid vers la fin d'octobre. Temps perdu par lord Wellington Madrid; sa tardive apparition devant Burgos. Belle rsistance de la garnison de Burgos. L'arme de Portugal renforce oblige lord Wellington lever le sige de Burgos. Alarm de la concentration de forces dont il est menac, lord Wellington se retire de nouveau sous les murs de Salamanque, et y prend position. Pendant ce temps Joseph, arriv sur le Tage avec les armes du Centre et d'Andalousie runies, chasse devant lui le gnral Hill, l'expulse de Madrid, rentre dans cette capitale le 2 novembre, et en part immdiatement pour se mettre (p. 4) la poursuite des Anglais. Son arrive le 6 novembre au del du Guadarrama. L'arme de Portugal, qui s'tait arrte sur les bords du Douro, se joint lui. Runion de plus de quatre-vingt mille Franais, les meilleurs soldats de l'Europe, devant lord Wellington Salamanque. Heureuse occasion de venger nos malheurs. Plan d'attaque propos par le marchal Jourdan, approuv par tous les gnraux et refus par le marchal Soult. Joseph, craignant qu'un plan dsapprouv par le gnral de la principale arme ne soit mal excut, renonce au plan du marchal Jourdan, et laisse au marchal Soult le choix et la responsabilit de la conduite tenir. Le marchal Soult passe la Torms un autre point que celui qu'indiquait le marchal Jourdan, et voit s'chapper l'arme anglaise. Lord Wellington n'ayant que quarante mille Anglais et tout au plus vingt mille Portugais et Espagnols, envelopp par plus de quatre-vingt mille Franais, russit se retirer sain et sauf en Portugal. Juste mcontentement des trois armes franaises contre leurs chefs, et leur entre en cantonnements. Retour de Joseph Madrid. Fcheuses consquences de cette campagne, qui, s'ajoutant au dsastre de Moscou, aggravent la situation de la France. Joie en Europe, surtout en Allemagne, et soulvement inou des esprits l'aspect des malheurs imprvus de Napolon. ......Buy Now (To Read More)

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Ebook Number: 63575
Author: Thiers, Adolphe
Release Date: Oct 29, 2020
Format: eBook
Language: French